En début d’année 2013, par le biais d’une chronique, je constatais que les footballeurs de la MOOV brillaient, depuis quelques mois, par leur absence récurrente des terrains vincennois : ils semblaient être beaucoup plus attentifs aux contraintes climatiques, thermiques, physiques, familiales voire sentimentales. Cette tendance hivernale s’est pleinement confirmée au cours des mois suivants ; de sorte qu’elle est devenue aujourd’hui une constante.
Chaque week-end, tel un bureau militaire de recrutement, il faut user de diplomatie pour convaincre des joueurs potentiels à chausser leurs crampons et leur faire oublier durant quelques heures les prétendus bienfaits d’une matinée de cocooning. Et chaque week-end, il faut dresser le sempiternel constat que le match de football envisagé sera inintéressant voire annulé à cause du trop faible nombre de volontaires, pourtant si nombreux sur la liste de diffusion.
Ce mode de gouvernance, par les absents, me désole tant il est irrespectueux des joueurs volontaires qui ont réellement envie de jouer et ont fait l’effort de se lever, de se déplacer et d’informer les autres. Compte-tenu des exceptionnels instants de convivialité qu’elle sait parfois générer, la MOOV ne peut plus se cantonner dans le rôle peu enviable de solution alternative aux futurs week-ends ennuyeux.
En sécurité incendie, il est enseigné qu’un feu a besoin de trois éléments essentiels et cumulatifs pour prospérer : du combustible, du comburant et de l’énergie. Les différentes analyse causales de la désertion vincennoise, quel que soit l’angle du prisme, aboutissent au même constat : il manque cette énergie pour que le feu ou le jeu reprenne. Insufflée initialement par Fred, il semble que plus personne n’ait envie de contribuer au ravivage de la flamme, sauf peut être le temps d’un barbecue estival.
Pour éviter que le devenir de la MOOV ne soit la décision de quelques personnes, hors quorum, il faudra provoquer une prochaine Assemblée Générale afin de savoir si, au-delà d’un « oui » politique sans cesse réitéré, il convient de maintenir ces pseudo-footballs dominicaux. Le danger serait de se draper de tulle-illusion alors que les intentions seraient bien différentes.
Les joueurs de la MOOV seront-ils assez impliqués pour reprendre le tison faiblement rougeoyant ? Pour faire repartir les braises ? Pour alimenter de façon constante le foyer ?
Sans vous, il n’y a plus de MOOV.
Yves/Vishnu
